Le confinement rend nerveux?
Certains disent que suite au confinement, les relations entre les personnes sont plus tendues qu’auparavant. De nature joviale, voire légèrement insouciant, j’avoue avoir été bousculé verbalement par un “djeuns” rue Saint-Catherine à Bordeaux qui voulait certainement briller auprès de sa belle, mais qui a été vitre remis à sa place, et par une petite mémé samedi dernier au marché de Saint-Foy la Grande.
Petit aparté sans importance, mais il semble en effet que de l’électricité dans l’air se répande.
Mais lorsque l’on est webmaster, on prend vite du recul sur ces petites incivilités, tenues par de la racaille en herbe ou de la retraitée frustrée.
En effet, lorsque l’on est webmaster, avec de la morale (je tiens à préciser cette particularité, car de nos jours la morale c’est comme le Covid, on croit l’avoir mais on l’a pas), on est parfois confronté à des comportements de confrères qui exaspèrent. Et aujourd’hui, je prends ma plume, ou plutôt mon clavier pour partager avec vous, cher lecteur, ces quelques expériences. Osons!
Webmaster et fair-play
Webmaster depuis 1999, je crée des sites internet pour les professionnels des Vins et Eaux-de-Vie. Il m’arrive d’avoir de nouveaux clients, et d’en perdre aussi. Ainsi va le commerce. Avec une fidélité des clients de plus de 15 ans, je me dis que je ne les maltraite pas tant que ça! Mais si un vigneron décide d’aller voir si l’herbe pousse plus verte ailleurs, je ne le retiens pas. Son nom de domaine, que je dépose à son nom auprès d’un Registrar, lui appartient. Je n’ai pas de droit dessus, je suis juste sous dévoué serviteur technique, et autorise donc naturellement un transfert de son adresse en .COM ou .FR vers un autre confrère. Rapidement pour ne pas bloquer qui que ce soit, précisons-le. C’est ce que j’appelle avoir de la morale. Du fair-play.
Citons un exemple contraire. Un exemple qui agace. Celui d’un client qui part il y a quelques années, un vigneron du côté de Lalande de Pomerol, charmé par le beau discours 2.0 d’un commercial qui, au final, lui fera payer une belle facture pour un site internet qui ne fonctionne pas! Embêtant lorsque l’on a une boutique en ligne… non? Bref, m’ayant quitté en bons termes, et constatant que son site était plus que bancale, je l’ai récupéré quelques mois plus tard, du moins… je pensais le récupérer aussi vite qu’il était parti. Mais non, la morale du bon webmaster n’est pas universelle et cette agence web, pour ne pas la nommer la Cie Hyper…. (je vous laisse deviner le nom) a pris tout son temps pour conserver techniquement le .COM de son futur ex client, en avançant tous les prétextes du monde. Deux mois d’attente, des menaces d’avocat pour au final, céder enfin la gestion technique de ce nom de domaine. Deux mois pendant lesquels le vigneron n’a pas vendu une seule bouteille sur son site bancale. Mais ça, le webmaster de la Compagnie Hypermarchin… s’en moque!
Et en ce moment? C’est un autre vigneron, en appellation Bergerac cette fois-ci qui fait les frais de la moralité toute subjective d’une société un peu simple d’esprit. C’est peu-être pour cela qu’elle se nomme Simplesite, allez savoir? Le client demande un transfert de son .FR depuis 10 jours maintenant, mais, comme par hasard, le webmaster frustré de voir partir un client, se sent obligé d’avancer des prétextes idiots, tels que:
“Cher client, vous avez changé d’email, ce n’est plus le même email que le jour de votre inscription chez Simplebidule, j’ai besoin de vérifier qui vous êtes!” Ah Bon? et les factures que tu lui envoies sur ce nouvel email qu’il possède depuis 2 ans, ça te dérange pas? Pour accentuer sa mauvaise foi et faire perdre du temps, ce simple webmaster lui demande alors d’envoyer une copie de sa carte d’identité par email. Le vigneron s’exécute, et se voit une nouvelle fois refuser le transfert de son adresse en FR car le simple webmaster trouvait que la photo était un peu floue à son goût! Il n’arrivait pas bien à lire… le transfert du nom de domaine est toujours bloqué à l’heure où j’écris ces lignes, pour info.
La réputation
En conclusion, car je ne vais pas m’attarder sur des webmasters attardés (pardonnez le jeu de mots), avant de signer un contrat chez un webmaster, de Bordeaux ou d’ailleurs, passez un coup de fil auprès de ses clients pour avoir un retour d’expérience! Je n’ai pas la prétention de détenir “le monopole de la morale” pour paraphraser VGE; heureusement que certains webmasters savent se tenir, travailler rapidement sans bugs, sans surfacturer, et ont une morale lorsqu’il s’agit de marque dont ils ont la charge sans forcément les posséder, mais dénonçons les autres, ces “couillons” qui polluent le Net depuis sa création, qui ternissent l’image des agences web.
Au fait, mon vigneron de Lalande de Pomerol a décidé encore de partir… lol… Ok, encore libre de ses mouvements, mais vous savez quoi? Et cela reste entre nous, promis… l’agence web de Bordeaux qu’il a sélectionnée commence fort : le webmaster fait une faute d’orthographe sur la marque du client. Respect!
A bientôt chers internautes. Prenez soin de vous.
Si cet article vous a fait rire, partagez, ça devrait rappeler des souvenirs à certains… 😉
Christophe Négrier, webmaster